Isolation et étanchéité

Pour des raisons d’efficacité, de durabilité, d’environnement, d’éthique mais, aussi de santé des usagers, le choix d’un isolant naturel, écologique ou recyclé s’impose.

En construction écologique les isolants les plus répandus sont de nature végétale, animale ou recyclée. Attention, la RT2012 a eu tendance à simplifier à l’extrême les problématiques thermiques dans le bâtiment. Par exemple, la résistance thermique, « R »,  n’est pas tout ! Ce n’est qu’un paramètre qui ne permet absolument pas de juger de la qualité d’une isolation. Pour une résistance thermique équivalente, une laine de bois et une laine de verre ne seront pas comparables en terme de confort et d’efficacité. De plus la durée de vie des isolants est un paramètre important, qu’il faut prendre en compte. Vous trouverez en bas de page un tableau présentant les caractéristiques des différents isolants.

• LA FIBRE DE BOIS : sous forme de panneaux, ils peuvent être semi-rigides, rigides ou de haute densité en fonction des utilisations et des performances recherchées. On pourra également l’utiliser en vrac, soufflé en rampant ou combles perdus.
• LE TEXTILE RECYCLÉ MÉTISSE : tissus usagers collectés et transformés en panneaux souples ou rouleaux, sans traitement ignifugeant, il est sensible au feu. Très perméable à la vapeur d’eau, c’est un bon régulateur hygrométrique.
• LA OUATE DE CELLULOSE : matériaux recyclé du papier et traité, il possède un bon rapport qualité/prix et peut concurrencer des isolants conventionnels. Il est préférable de l’appliquer mécaniquement en projeté humide ou insufflé. Peu sensible aux feux et aux rongeurs, bon régulateur hygrométrique, c’est un excellent isolant au confort d’été.
• LA LAINE DE MOUTON : Cette laine a des capacités d’isolation et de confort remarquables. Elle absorbe jusqu’à 50% de son poids sans se tasser ce qui lui permet de réguler le taux d’hydrométrie. La laine de mouton est traitée anti-insectes avec le Konservant, un produit non toxique pour les humains.

Pour mémoire, La Résistance thermique R (en m².K/W) dépend de l’épaisseur (e exprimée en mètre) et de la conductivité thermique ( λ – lamda) du matériau : R = e / λ . Plus R est important, plus l’isolant vous protège du froid. Vous trouverez un tableau des caractéristiques des différents isolants et des épaisseurs préconisées pour différentes configurations, en bas de page.

Le complément indispensable d’une bonne isolation est l’étanchéité à l’air de votre maison.

Un gros pull en laine ne conservera pas la chaleur s’il y a du vent. Même une légère brise lui fait perdre tout son confort. Pour l’isolation, c’est comparable. Une fente dans le frein-vapeur, de 1 mm de large sur 1 mètre de long pour 1 m² d’isolant, divise par 4,8 la résistance thermique de l’isolant installé. Cela signifie qu’une laine de bois de 20 cm serait réduite à 4,17 cm !

L’installation d’un chauffage décentralisé de faible puissance comme un poêle, ne fonctionne que si la maison est étanche.

Pour éviter de créer des transferts d’air entre l’intérieur et l’extérieur du bâtiment, qui favoriseraient le passage de flux thermique, la maison se doit d’être étanche et hermétique à l’air mais pas la vapeur. L’isolant thermique qui se compose d’une multitude de cavités d’air, ne remplit son rôle que si l’air est immobile. L’utilisation de frein-vapeur remplit cette fonction d’étanchéité mais contrairement au pare-vapeur, il laisse migrer la vapeur d’eau causée principalement par l’air chaud intérieur.

C’est le principe du Gore-Tex et de l’emblématique K-WAY des années 1970. Le premier possède la double propriété d’être imperméable et respirant, c’est-à-dire qu’il laisse échapper la transpiration mais pas les gouttes d’eau. Le second moins élaboré, est imperméable mais pas respirant. Il entraîne de l’inconfort lors d’une activité physique car il empêche l’évacuation de la vapeur d’eau.

Dans le cadre d’une construction vivante, l’utilisation de frein-vapeur est préférable car les pares-vapeurs très résistants à la diffusion ne permettent pas l’évaporation et deviennent donc vite des pièges d’humidité. Il est de toute façon illusoire de penser que l’on pourra rendre une maison étanche à la vapeur d’eau, sur la totalité de la surface et pendant une durée acceptable. Assez rapidement, l’enveloppe étanche sera rompue et la fuite concentrera la vapeur voulant s’échapper. L’humidité sera absorbée dans l’isolant. Ce dernier perdra alors sa capacité d’isoler, l’eau remplaçant l’air. L’eau étant très conductrice, l’isolant deviendra totalement inefficace.

La pose d’un frein vapeur est complétée d’accessoires pour parfaire l’étanchéité à l’air aux jonctions, angles et raccords par des compribandes, mastics, rubans adhésifs, membranes, boîtiers électriques étanches…

Nous rappelons que l’imperméabilité est aujourd’hui OBLIGATOIRE selon la réglementation thermique 2012 dans le neuf comme dans la rénovation. Nous sommes, de ce fait, obligés de respecter la RT2012 et nous sommes convaincus que c’est une bonne mesure. Par contre, nous appliquons ces règles avec beaucoup d’attention pour garantir la qualité de l’air et respecter la durabilité du bâti. Les matériaux utilisés et la ventilation sont deux postes complémentaires indispensables.

Une fois votre maison étanche à l’air, une vmc garantira un air sain.

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